
La mondialisation et le droit international de l’après-guerre froide ont été caractérisés par le passage d’un système purement centré sur l’État à un ordre international mettant l’accent sur la coopération et la création de communautés, par l’entremise de divers véhicules tels que les ONG, les instruments relatifs aux droits de la personne, les accords de commerce et d’investissement, les accords régionaux ou d’autres traités. Toutefois, ces derniers temps, le paradigme de l’État-nation semble s’être réaffirmé, souvent aux dépens d’institutions internationales comme les Nations Unies, l’Organisation mondiale du commerce et les blocs économiques régionaux. Les États oscillent entre la coopération collective et l’action unilatérale, à la recherche d’avantages stratégiques, mais à quel prix? Quelles sont les motivations, passées et présentes, qui poussent les nations les plus puissantes à adhérer à un système international fondé sur des règles?
Cette oscillation entre l’engagement multilatéral et l’unilatéralisme fait écho à l’évolution des tensions dans le droit international. La Déclaration de 1970 sur les relations amicales, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, a réaffirmé les principes clés de la Charte de l’ONU, notamment l’égalité souveraine, la non-intervention, le règlement pacifique des différends et la coopération entre les États. Si cette déclaration a renforcé le fondement juridique et moral de ces normes, les réalités géopolitiques contemporaines remettent de plus en plus en question leur application. La réaffirmation de la rhétorique nationaliste, des différends territoriaux et de l’unilatéralisme stratégique suggère que, malgré la vision ambitieuse de la Déclaration de 1970, les États continuent de donner la priorité à la puissance et à leur intérêt propre plutôt qu’aux engagements collectifs.
Les conflits en Ukraine et à Gaza, ainsi que les tensions géopolitiques — telles que les discussions sur l’expansionnisme territorial des États-Unis à l’égard du Canada et du Groenland — mettent en lumière un regain des débats sur la souveraineté territoriale et la rhétorique nationaliste. Entre-temps, la guerre économique et les progrès technologiques rapides remodèlent les relations diplomatiques et, par extension, le cadre juridique international tel que nous le connaissons. Des changements climatiques aux conflits armés en passant par la régulation du numérique et l’avenir du multilatéralisme, les défis contemporains continuent de mettre à l’épreuve la résilience du droit international et la pertinence durable des principes réaffirmés dans la Déclaration sur les relations amicales.
L'appel de propositions est maintenant ouvert
Date limite de soumission : mercredi le 7 mai, 2025 à 23h59 HE
Le comité organisateur du congrès du CCDI sera heureux de recevoir des propositions relatives à des domaines particuliers du droit international, notamment (mais pas exclusivement) la santé, les droits de la personne, le commerce et les investissements, l’environnement, la justice climatique, le développement durable, les droits autochtones, la sécurité, le droit humanitaire, la justice pénale, la reddition de comptes et la résolution des différends.
REMARQUE : Veuillez noter qu'il ne s'agit pas d'un appel à présentations individuelles. Toutes les présentations doivent être faites en personne.
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Lieu du congrès
Édifice John G Diefenbaker
111, promenade Sussex
Ottawa (Ontario) K1N 5A1
Stationnement payant sur les lieux.